Souffrances du jeune Werther de Johann Wolfgang Goethe

	Livre de poche 1999, 200 p. ISBN : 2253096407	Johann Wolfgang Goethe
Lectures de «  Avril 2001 » : - Café Turc - Narcisse et Goldmund - Souffrances du jeune Werther

Werther, un jeune idéaliste à l'esprit exalté, tombe amoureux de Charlotte qui ne peut lui rendre totalement son amour. Werther est alors aspiré par ses sentiments troublés qui le mèneront à la folie.
J'accorde 5/5 à ce chef-d'oeuvre de la littérature romantique. Je ne suis pas une fervente admiratrice du romantisme français. C'est peut-être la raison pour laquelle j'avais toujours différé la lecture de ce roman. Heureusement pour moi que Chrystelle nous l'a proposé. Même si les émotions à fleur de peau que contient le texte m'agacent un peu, j'admire l'écriture très actuelle. N'oublions pas que le roman date de 1774. Le choix de cette correspondance dont nous apparaît uniquement, dans la premier et seconde parties, la version personnelle de Werther permet de bien s'imprégner de la folie grandissante du narrateur. À la toute fin, des traductions attribuées à Werther des «Chants d'Ossian» (chants épiques de l'ancienne Écosse) appellent la fin proche du jeune héros. Ce type d'écriture où diverses voix parallèles s'interpèlent est tout à fait de notre époque dite post-moderne, même si je n'aime pas cette expression servie à toutes les sauces par les temps qui courent.

Werther, jeune homme au sortir de l’adolescence, tombe amoureux de Charlotte. Cette dernière est promise à un autre homme, Albert. Werther ne peut conquérir le cœur de Charlotte avant son mariage avec Albert. Il décide donc de s’exiler. Au cours de ses mois d’éloignement, il se voit confronter à une société guindée ou il ne semble pas avoir sa place. Il retourne donc vers ses amis Charlotte et Albert. Après avoir vu son amour refusé par Charlotte, il décide d’en finir avec sa vie.
Ce roman sous forme de lettre est étonnant par son propos contemporain et universel. Tous peuvent se reconnaître en Werther. J’ai pu retourné grâce à ce livre dans les périodes noires (ou plutôt grises foncées) de mon adolescence. Il s’agit d’un très bon roman.

Werther est un jeune homme qui vient de subir une déconvenue amoureuse. Mais Werther est très sensible, et était vraiment amoureux. Résultat : une dépression, un suicide.
Bon, si je résume comme ça, je ne fais pas honneur au livre, je sais. Mais j’avais envie d’attirer votre attention et je crois que c’est fait ;) Ce n'est pas parce que mon résumé fait deux lignes que le livre ne mérite pas plus, bien au contraire !
Pour tout dire, j’ai tout particulièrement apprécié ce jeune homme dont la souffrance étai, je trouve très communicative. On se prend à peiner pour cet amour qui n’a pu aboutir, pour ce jeune homme qui se pose des questions. Mais Werther, ce n’est pas que simple histoire de déception amoureuse qui serait particulièrement bien écrite (bien que parfois on a envie de baffer le héros pour qu’il se ressaisisse), c’est aussi l’une des premières œuvres du courant romantique du XIXe siècle. Mais le romantisme façon XIXe siècle n ’est pas à prendre au sens de l’exaltation des sentiments amoureux, mais surtout des sentiments tout court, une passion pour la nature etc. Le héros transforme tout de même l’histoire d’un amour impossible en quête grandiose, dans laquelle justement la nature joue un rôle important, dans laquelle il est question pour Werther, au-delà de l’amour qu’il porte à sa Belle, de comprendre ses contemporains, ceux qui l’entourent. Werther en plus de s’ interroger sur l’amour s’interroge sur le bonheur, lui qui ne sait pas y accéder, s’interroge sur toutes les personnes qu’ils rencontrent et sur ce que ces personnes vivent. Il va voir dans chacune de leurs histoires personnelles des épisodes grandioses, héroïques etc.
La présentation du récit est assez intéressante. Les 2/3 du roman est composé d’un ensemble de lettres que Werther écrit à un ami, sans que nous lisions ses réponses. Le reste du livre est de la main du soit disant éditeur qui publie l’histoire de ce Werther, et qui nous fait part de son enquête sur les derniers jours de notre romantique. Cela permet de centrer de manière considérable l’histoire sur un seul personnage, celui de Werther. Werther qui reste de par le procédé assez énigmatique malgré tout.
Superbe.

À travers la correspondance de Werther nous découvrons l'amour et la passion qu'il éprouve pour Charlotte. Mais cet amour va se révéler impossible car Charlotte va épouser Albert, un rival que même Werther n'arrive pas à dénigrer. Werther et Albert seront presque amis. Mais à la fin, Werther ne renoncera jamais à sa passion pour Charlotte et l'histoire tournera à la tragédie.
Je n'ai pas particulièrement apprécié ce livre. Je n'arrivais pas à ressentir la passion dévorante qu'est censé exprimer Werther dans ses lettres. Dans les notes, il est mentionné que le livre a fait époque à cause du langage résolument innovateur et aussi parce qu'il abordait le thème du suicide. Pour ces raisons et plusieurs autres Les souffrance du jeune Werther a fait connaître Goethe à travers l'Europe. Mais il est difficile d'apprécier les subtilités de la langue allemande en lisant une traduction. Et aujourd'hui en 2002, 228 ans après la première parution de cet ouvrage, le thème n'est plus très nouveau.

Lorsque le nombre de suicides augmente après la mort délibérée d'une personne célèbre, on parle de « suicides d’imitation transmis par les médias » ou d'« effet Werther ». Ce concept est apparu pour la première fois il y a trente ans, mais le phénomène est plus ancien. En 1775, le conseil municipal de Leipzig interdit le commerce et la vente d'un roman paru anonymement une année auparavant, et ce au motif « que les exemples de suicides deviendraient plus nombreux ». Il est également interdit de porter des vestes bleues et des pantalons jaunes, car ce sont les habits que porte le héros du livre lorsqu'il se suicide.
Goethe, c'est Werther, le roman est le miroir de son amour pour Charlotte Buff, rencontrée à Wetzlar durant l'été 1772 et également déjà promise. La fin tragique de Werther lui a été inspirée par Karl Wilhelm Jerusalem, une lointaine connaissance de Goethe qui se suicide en octobre 1772 à la suite d'un amour déçu. Le succès du livre s'explique aussi par son réalisme: Werther est un personnage issu directement de la vie réelle et en qui une génération entière se reconnaît: Werther est l’homme moderne, tiraillé entre la société oppressante et étroite, et son for intérieur, le « cœur », qu'il invoque constamment comme symbole de son désir d’épanouissement personnel.
Que ce soit justement à cause de ce « cœur » que Werther échoue, là est le tragique; car ce qu'il vit est une phase de transition que doit traverser chacun dans son jeune âge. Enrichissante par l'intensité des sentiments et malgré toutes les douleurs, celle-ci ne devrait donc pas s'achever par un suicide, mais amener au contraire à une nouvelle étape de la vie. En 1821, Goethe dit à son secrétaire Eckermann :
« Cela serait certainement grave si chacun ne devait pas connaître une fois dans sa vie une période où le Werther lui apparaîtrait comme ayant été écrit spécialement pour lui ».
L'auteur, un jeune étudiant en droit au nom de Goethe, reçoit rapidement des lettres de pères aigris qui le rendent coupable de la mort délibérée de leurs fils: « Mon fils aussi avait souligné plusieurs passages de Werther, Dieu exigera de vous des comptes quant à l'utilisation de vos talents », peut-on lire dans une de ces lettres. Mais Goethe rejette toute culpabilité, il écrit : « Et vous voulez maintenant demander des comptes à un écrivain et condamner une œuvre qui, mal interprétée par quelques esprit bornés, a tout au plus libéré le monde d'une douzaine d'idiots et voyous, qui n'avaient rien de mieux à faire que de souffler la dernière lueur de leur faible lumière ».

Lorsque le nombre de suicides augmente après la mort délibérée d'une personne célèbre, on parle de « suicides d'imitation transmis par les médias » ou d'« effet Werther ». Ce concept est apparu pour la première fois il y a trente ans, mais le phénomène est plus ancien. En 1775, le conseil municipal de Leipzig interdit le commerce et la vente d'un roman paru anonymement une année auparavant, et ce au motif « que les exemples de suicides deviendraient plus nombreux ». Il est également interdit de porter des vestes bleues et des pantalons jaunes, car ce sont les habits que porte le héros du livre lorsqu'il se suicide.
Goethe, c'est Werther, le roman est le miroir de son amour pour Charlotte Buff, rencontrée à Wetzlar durant l'été 1772 et également déjà promise. La fin tragique de Werther lui a été inspirée par Karl Wilhelm Jerusalem, une lointaine connaissance de Goethe qui se suicide en octobre 1772 à la suite d'un amour déçu. Le succès du livre s'explique aussi par son réalisme: Werther est un personnage issu directement de la vie réelle et en qui une génération entière se reconnaît: Werther est l'homme moderne, tiraillé entre la société oppressante et étroite, et son for intérieur, le « cour », qu'il invoque constamment comme symbole de son désir d'épanouissement personnel.
Que ce soit justement à cause de ce « cour » que Werther échoue, là est le tragique ; car ce qu'il vit est une phase de transition que doit traverser chacun dans son jeune âge. Enrichissante par l'intensité des sentiments et malgré toutes les douleurs, celle-ci ne devrait donc pas s'achever par un suicide, mais amener au contraire à une nouvelle étape de la vie. En 1821, Goethe dit à son secrétaire Eckermann :
« Cela serait certainement grave si chacun ne devait pas connaître une fois dans sa vie une période où le Werther lui apparaîtrait comme ayant été écrit spécialement pour lui ».

Mickaël, 9 mai 2003
Je lui donne la note de :

Les souffrances du jeune Werther, c'est lhistoire d'un jeune bourgeois du XVIIIéme siécle qui va littéralement tombé amoureux d'une jeune fille nommée Charlotte. Le problème est que celle-ci est déja mariée; malgré cela, Werther, Charlotte et son mari von restés trés bon amis bien que notre héros va énormémént souffrir. Passion amoureuse dans un cadre romantique, la vie simple, la famille ou encore la nature son mises en avant. Un magnifique texte à lire absolument.

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Romain Amoric, 20 juillet 2003
Je lui donne la note de :

Avec cet ouvrage, nous sommes plongés en plein romantisme allemand, qui est fort différent du romantisme français (les français ont mal imité les allemands et surtout Goethe, qui est un auteur que j'admire).
Je trouve l'idée de présenter cela sous forme de lettre fort intéressante et originale, d'une part car l'épistolaire est un genre assez peu exploité dans le roman,et d'autre part car le lecteur ressent plus facilement la folie du personnage (car qui dit lettres dit focalisation interne).
C'est un roman qu'il vous faut donc acheter sur-le-champ. Vous ne serez pas déçu!

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Margaux, 17 octobre 2004
Je lui donne la note de :

C'est un livre très émouvant ! Cela vaut vraiment la peine de s'accorder quelques heures de son temps pour rentrer dans cet univers mélancolique...
Je le conseille vivement à tous.

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Sophie Jouffreau, 21 avril 2007
Je lui donne la note de :

Peut-être est-ce parce que je suis moi même en pleine période d'adolescence, - et que du même coup je crois vivre et ressentir ce que Goethe décrit si justement dans ce roman- , mais je n'ai pu en tout cas m'empêcher de verser des larmes une fois le roman terminé. L'évolution dangereuse de la passion de Werther, son obsession peut paraître exagérée pour certains comme j'ai pu le lire ci-dessus. Il faut en effet se sentir concerné pour être touché par ce roman, je ne sais pas si, lu à une autre période de ma vie, je l'aurais autant aimé. JAMAIS je n'avais pu m'identifier aussi facilement à un héros de roman qu'avec Werther, peut-être est ce du au style épistolaire et donc au « je », ou bien à la jeunesse du héros qui vit comme moi une passion dévorante, proche de l'admiration, de l'idéalisation... Voilà donc pourquoi je me suis sentie personnellement concernée par le suicide de Werther (je n'irai pas jusqu'à dire que j'imiterai un jour son geste, mais dans tous les cas, je le comprends parfaitement). Bref, je le conseille à tous.

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Cassandre, 7 janvier 2008
Je lui donne la note de :

Ce que j'adore dans Werther (avec Werther, jamais de demi mesure) c'est la profusion de sentiment qui règne, présente dans chaque chose, aussi infime soit-elle en apparence. Tout est digne d'amour, de l'être le plus simple « brin d'herbe, moucheron » à la magnifique Lotten. Tout est digne d'amour, car Werther au plus fort de ses sentiments ressent l'écrasement provoqué par la magnificence de l'immensité de la nature : le corps se fond, se dissout parfois dans une sorte de « Tout cosmique », c'est-à-dire une force divine qui traverse et imprègne chaque chose. Werther est ainsi presque un « exalté » : âme sensible, âme d'artiste, il préfère la connaissance sensible éclairée par la lumière des sentiments à tout jargon spécifique qu'il juge stérile.
Le maître mot de cette œuvre, serait donc amour. Mais quand on parle d'amour avec Werther, il s'agit alors d'un déchaînement de passions et de sentiments, non d'une banale tendresse passive. Mais Werther d'autre part, s'il est traversé par ces sentiments, est en revanche parfaitement conscient de ce qui lui arrive, de la passion qui l'anime et le consume. Il connaît sa fin, il l'entrevoit ; pire, il la prévoit totalement : « Sie sieht nicht, sie fühlt nicht, dass sie ein Gift bereitet, das mich und sie zugrunde richten wird. Und ich, mit voller Wollust, schlürfe den Becher aus, den sie mir zu meinem Verderben reicht » (21.november).
En un sens, cette œuvre recoupe parfaitement la tragédie. Et le personnage et l'auteur suivent peu à peu Werther sombrer dans la folie, chemin qu'il a volontairement suivi. Et c'est cela qui à mon sens est le plus poignant et le plus digne d'intérêt : le renoncement de soi total, au profit de l'incarnation du Tout dans une seule personne, et la complaisance dans la souffrance. Enfin, la beauté du style n'est plus à évoquer : si Werther est un tel Monument littéraire, c'est grâce à la virtuosité de Goethe. Notez tout de même que Goethe ne fait pas partie des romantiques allemands, mais qu'il convient parfaitement au romantisme français.
Kurz und gut, Werther auf ewig ! ;)

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Bastien, 31 mars 2009
Je lui donne la note de :

Si j'ai lu Les souffrances du jeune Werther c'était pour un contrôle de lecture de seconde...
Werther, jeune bourgeois tombe éperdument amoureux de Lotte. Celle-ci étant déjà promise à un autre homme, Werther, dans de grandes envolées lyriques nous traduit tout à tour son amour sa douleur, sa peine, son désespoir... dans ses correspondances destinées à son ami (ou parfois à Lotte même). Vu comme çà, c'est vrai que c'est un des grands romans du romantisme. Par contre ce livre est très fastidieux à lire, que ce soit par son vocabulaire ou par les pleurs à répétition de Werther... Je pense que cette histoire pouvait faire une nouvelle fort acceptable mais que l'auteur n'était e rien obligé d'écrire des pages et des pages en brodant réflexions philosophiques sur la société et exaltation des sentiments de Wherther... mais bon c'est le style de l'époque.

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Le jeune Werther…, 8 octobre 2011
Je lui donne la note de :

Ce livre littéraire originalement publié en allemand et écrit par le célèbre écrivain Goethe (tout le monde connaît son nom) est (je pense) clairement inspiré par les douloureuses mémoires de sa propre jeunesse; ainsi, c'est une véritable explosion des sentiments particuliers et des pensées bien exprimées; en effet une preuve de son génie! Et voilà, je le recommande à vous tous!

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